La composition du CAPFD (Conseil APF départemental) de la délégation du Doubs a été renouvelée en mars 2019 avec l'élection de nouveaux élus associatifs. Nous vous proposons, dans une série d'articles, de faire leur connaissance. C'est au tour de Claire Gillet de se présenter.
Maman d'un garçon de huit ans en situation de handicap et pris en charge par le service d'éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD) de APF France Handicap à Besançon, Claire Gillet n'a découvert l'existence de la délégation APF France Handicap que récemment. "Il y a un an, avec l’aide de la nouvelle équipe du service, nous avons créé un groupe de rencontre pour les parents d'enfants du SESSAD. Des membres de la délégation sont venus se présenter lors d'une réunion. Jusqu'à ce moment, je n'avais pas connaissance d'une représentation locale de l'APF". Petit à petit, elle découvre l'articulation qui peut exister entre le SESSAD et la délégation, notamment par l'intermédiaire de Jean-Marie Viprey, représentant au Groupe National des Parents d'enfants en situation de handicap, lui-même papa d'une jeune fille qui a été prise en charge par le SESSAD. C'est ce dernier qui incite les plus jeunes parents à se présenter aux nouvelles élections du CAPFD. Claire décide donc de déposer sa candidature : "Sacha est grand maintenant, ça me laisse plus de temps. Et puis ça m'intéressait, j'avais envie de m'engager et surtout, je crois en l'action collective".
La dimension militante de la délégation l'intéresse particulièrement : "je pense que pour nous, parents de jeunes enfants, la question de savoir comment ça va se passer pour nos enfants quand nous ne serons plus là, se pose toujours plus ou moins consciemment. Et ça se construit maintenant à travers des actions de revendication. Je dirai que le SESSAD nous accompagne aujourd'hui au quotidien alors que la délégation nous permet d'investir l'avenir".
Elle reconnait qu'étant plutôt concernée jusqu'à maintenant par tout ce qui touche les liens entre l'enfance et handicap, "les enjeux qui concernent l'autonomie des adultes sont pour moi une découverte. Pour le moment c'est encore un nouveau monde, alors j'écoute plus que je ne cause".
La délégation représente pour Claire un moyen d'agir collectivement pour faire progresser les droits des personnes en situation de handicap. "Récemment, par exemple, nous avons eu une rencontre entre les parents du SESSAD et la délégation concernant des problèmes de transports pour nos enfants. Certains d'entre eux passent parfois deux à trois heures dans le bus en une journée. Cela peut compliquer les apprentissages et la vie quotidienne, alors même que ces enfants, en primaire et collège, sont vulnérables. Avec la délégation, nous pouvons agir auprès des pouvoirs publics et faire avancer les choses, peut-être plus efficacement que chaque famille individuellement".